« Lutter contre la dépression postnatale » – dans le Huffington Post

Un nouvel article du Huffington Post signé Amina Yamgnane et Luis Alvarez, lève le voile sur un tabou sociétal et propose des solutions:

« La santé mentale périnatale, de la mère, du couple et du bébé, est un enjeu majeur de la naissance. Trop souvent éclipsée, car tabou et anxiogène dans nos sociétés. » Amina Yamgnane et Luis Alvarez développent dans cet article les causes de ces dépressions et proposent deux solutions:

  • en amont, un dépistage pleinement intégré à l’entretien prénatal précoce (EPP), obligatoire depuis le 1er mai 2020.
  • en aval, « proposer aux patientes identifiées à risque, simultanément aux outils de soins déjà répandus (consultations spécialisées, psychothérapies, médication), des dispositifs de soin, validés scientifiquement œuvrant pour la sécurité émotionnelle – processus devant se poursuivre après la naissance de l’enfant, au regard des 25% d’enfants qui souffrent de troubles précoces*** du développement quand leur mère a connu une dépression maternelle postnatale. »

La « bientraitance obstétricale » dans Le Figaro Santé

Interrogée par « Le Figaro Santé », le Dr Amina Yamgnane fait le point sur la Bientraitance en obstétrique – « Les problèmes médicaux étant bien maîtrisés, le vécu et les émotions sont passés au premier plan » – et dresse le portrait du gynécologue du futur – « les métiers de gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes se téléscopent. Je pense qu’à l’avenir, il n’y aura plus qu’un seul métier : les ‘maïeuticiens’ en charge de l’accouchement ».

Lire l’article complet sur le site du Figaro Santé : lien

COVID bis – les précautions

 La porte automatique de la clinique vous permet d’entrer sans devoir toucher aux poignées. Nous disposons de masques chirurgicaux et de solution hydro alcoolique pour vous accueillir en garantissant notre sécurité commune, la vôtre comme la nôtre.

Comme d’habitude, les RDV sont fixés toutes les 30 minutes, ce qui permet à chacune de bénéficier du temps nécessaire à ses soins, sans accumuler de retard. Nos salles d’attente sont vastes vous pourrez ainsi facilement respecter les distances de plus d’un mètre entre patientes. 

Comme d’habitude, pendant l’examen gynécologique vous disposez de surblouses qui garantissent votre intimité mais sont aussi des barrières de protection sanitaire

L’immense majorité de notre matériel d’examen gynécologique est jetable. Seuls les examens d’hystéroscopie, colposcopie et pose de stérilet nécessitent du matériel stérilisable. Le cabinet est équipé d’un système stérilisation*

Les sols, les plans de travail et les tables d’examen sont désinfectées entre chaque patiente**. Les sondes d’échographies, abdominales et vaginales sont stérilisées entre chaque patiente*** 

 Pour garantir les mesures de distanciation, nous vous prions de vous présenter seule. Nous débutons à l’heure. Nous finissons à l’heure. Si un accompagnant de votre choix souhaite participer à la consultation, nous nous connecterons via Skype ou Zoom. 

 Pour garantir votre accès aux soins, quelle que soit la nature du confinement, chaque praticien de la Clinique Périnatale a mis en œuvre un très large service de téléconsultations accessible via Doctolib

Nous sommes très heureux de vous retrouver dans ces conditions. 

 *par la société Melag ** avec les produits de la marque Anios

*** par la technologie Trophon commercialisée par la société Nanosonics

Certificat et Communautarisme

Interrogée par le JT de France 2 sur la position des gynécologues vis-à-vis du projet de loi luttant contre le communautarisme, et plus particulièrement interdisant les certificats de virginité avant mariage, Amina Yamgnane répond: « Le Collège des Gynécos de France avait déjà une directive précisant que signer un tel certificat de virginité prénuptial est anti-déontologique. Donc avec cette loi, la République affirme que ce type de pratique est illégal, ce qui conforte encore notre position. »

Devenir Parent

Un GUIDE pour les futurs parents

L’arrivée de l’enfant ne se prédit pas : elle se prépare.

1 – Ça y est, la grossesse est confirmée.

Qu’elle soit voulue ou non, les premières semaines qui suivent l’annonce d’une grossesse sont une période où se mêlent des sentiments très variés (joie, inquiétude, etc.) et qui suscite de nombreuses interrogations.

« On souhaitait cet enfant, mais c’est allé un peu vite. »

« Quelle joie quand nous avons su que j’étais enceinte ! »

« J’ai du mal à m’imaginer maman. Est-ce que je saurai comment faire ? »

« On se demandait comment allait réagir notre aîné. »

« Quel bonheur quand elle m’a appris que j’allais être papa ! »

« C’est surtout elle qui voulait un enfant, moi j’aurais préféré attendre un peu. »

2 – Quelle attente!

La grossesse se vit dans le corps mais aussi dans la tête. C’est une période de grands changements, aussi bien pour la future mère que pour le futur père. C’est aussi le moment de préparer l’accouchement et l’arrivée du bébé. Les séances de préparation à la naissance et à la parentalité sont un moment intéressant pour faire part de son inquiétude et obtenir des réponses à ses questions.

« Je n’ai jamais été aussi épanouie qu’en ce moment. »

« Mon dos me fait souffrir, je dors mal… »

« Je me sens parfois angoissée mais je ne sais pas à qui en parler. »

« Elle est un peu dans son monde, je me sens parfois exclu de cette relation privilégiée. »

« Pendant la grossesse, on a tout partagé. Cela a renforcé notre complicité. »

« Notre couple souffre de cette grossesse, nos relations intimes sont moins fréquentes. »

3 – Le jour J est arrivé.

Attendu voire redouté, l’accouchement est un moment intense pour les parents. La maman est bien sûr au centre de toutes les préoccupations. L’accouchement est préparé avec l’équipe de la maternité et les parents choisissent la place qu’ils souhaitent que le conjoint prenne à ce moment crucial. Sa présence, quand elle est possible et souhaitée, peut être source de réconfort pour la mère.

« J’appréhendais énormément l’accouchement, j’avais peur que cela ne se passe pas bien. »

« Heureusement qu’il était là, il m’a bien aidée. »

« J’ai l’impression d’avoir raté mon accouchement… »

« C’était au-dessus de mes forces. Je n’ai pas pu rester à ses côtés. J’ai l’impression de l’avoir abandonnée. »

« C’était important pour moi de couper le cordon. »

« J’avais tellement peur de tourner de l’œil ! Finalement, ça s’est bien passé. »

4 – Bonjour Bébé.

La venue au monde du bébé est un moment fort, une rencontre où les émotions s’entremêlent. Les parents se sont tellement imaginé leur enfant que le voir pour la première fois est souvent « perturbant ». Patience, il faut faire connaissance, apprendre à s’apprivoiser mutuellement. Cela passe par le regard, le toucher, l’odorat, la parole…

« Son regard m’impressionne. »

« Avec mon bébé dans les bras, je m’attendais à être heureuse et puis je pleure. Pourquoi ? »

« Je n’aurais jamais cru que je saurais quoi faire une fois le bébé né. »

« Je me demande comment mes aînés vont accepter la petite dernière. »

« Il est si petit, j’ai peur de lui faire mal. »

« Ah, qu’est-ce qu’il est beau ! »

5 – Quelle vie!

S’occuper d’un enfant, c’est beaucoup de travail. Il est normal d’être fatigués et parfois découragés. C’est aussi de grands moments de bonheur: lors du premier sourire, lorsqu’on réussit enfin à l’endormir… Les pleurs de l’enfant inquiètent souvent les parents, les font parfois craquer. Pas de panique, s’accorder et se comprendre prend du temps. Dans cette période de chamboulements pour tous, il faut se faire confiance et faire preuve de patience. Il peut être nécessaire de rechercher de l’aide pour mettre à distance ses soucis et ses difficultés.

« J’ai l’impression de ne plus avoir une minute à moi. Je suis toujours débordée. »

« Je n’ai pas envie de reprendre le travail. Je veux encore profiter d’elle. »

« Je suis inquiète, il ne finit pas son biberon. Et sa sœur, qui me réclame pour jouer avec elle ! »

« Dès qu’il pleure, je ne sais plus quoi faire. Je suis perdu. »

« J’ai mis du temps à me sentir père. Quel bonheur maintenant! »

« Elle est toujours occupée avec le bébé. Notre couple en souffre. »

6 – Qu’est-ce qu’il grandit vite !

Quand le bébé peut se déplacer de lui-même, il part à la découverte de son monde et touche à tout. C’est sa façon à lui d’apprendre. Vers deux ans, l’enfant dit très souvent « non ». Ce n’est pas de la provocation. Accepter la quête d’autonomie et les sentiments de l’enfant est important pour les parents, tout comme poser des limites afin de l’aider à grandir et à s’affirmer.

« La voilà qui file partout, on ne peut plus la quitter des yeux. »

« J’aime ces moments où nous jouons tous les trois, dans le salon. »

« Quand il refuse mon aide pour manger, cela m’énerve et me réjouit à la fois. Au fond, j’apprécie qu’il veuille y arriver tout seul. »

« Il ne veut pas prêter ses jouets à sa sœur. Est-ce qu’il devient jaloux ? »

« Elle refuse que je lui mette une couche, passe une heure sur son pot et fait à côté. Ça m’exaspère. Je regrette un peu le temps où elle était mon petit bébé »

« Parfois, il me pousse tellement à bout! Je n’en peux plus, j’ai envie de lui donner une bonne fessée. »


Des professionnels pour vous aider

Vous redoutez cette grossesse ?
Vous appréhendez l’accouchement ?
Vous avez peur de ne pas savoir vous y prendre avec votre bébé ?
Vous vous sentez débordé(s) ?
Le bébé vous met en colère ?
Votre couple en souffre ?

Si vous ne pouvez pas aborder les sujets qui vous tiennent à cœur avec votre conjoint(e), votre famille ou vos ami(e)s, des professionnels peuvent vous écouter et vous informer.

Qui sont ces professionnels?

– Des professionnels de santé : médecin généraliste, gynécologue, pédiatre, sage-femme, pharmacien, médecin et puéricultrice de PMI.

– Des professionnels de l’écoute et du social: psychologue, conseiller conjugal, assistante sociale, technicienne de l’intervention sociale et familiale, conseiller en économie sociale et familiale.

N’hésitez pas à leur poser toutes vos questions et à aborder avec eux les sujets qui vous tiennent à cœur.

Où les trouver?

– En consultation libérale (cabinet), hospitalière (maternité) ou territoriale (PMI).

– Dans les Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP).

– Dans les lieux d’accueil enfants-parents.

– Dans des structures d’accueil temporaire: halte-garderie, crèche.

Vous pouvez aussi appeler un service d’accueil national, anonyme et gratuit: 0 800 00 34 56 (Allo parents bébé).

Où obtenir des renseignements?

Maternité, PMI, mairie, CAF, Conseil général, mutuelle.


Groupe de travail et auteurs de ce Guide:
Sylvie COMPANYO (directrice de l’École des Parents et des Éducateurs de la Région Toulousaine)
Nathalie COULON (maître de conférences en psychologie à l’université de Lille III)
Nathalie HOUZELLE (chargée de mission, Inpes)
Maryse KARRER (chargée de mission, Inpes)
Florie MARCINKOWSKI (chargée de mission, Inpes)
Isabelle VINCENT (médecin généraliste, psychosociologue, Inpes)


Ateliers et Groupes de Parole

Les médecins de la Clinique Périnatale ont à cœur de pouvoir, outre proposer des consultations et un suivi, offrir la possibilité aux patients ainsi qu’aux professionnels de santé de se réunir afin de discuter de sujets autour de la grossesse, au sens large du terme.

A l’arrivée d’un enfant, tout se passe bien la plupart du temps, mais parfois il arrive que les familles soient confrontées à des situations compliquées et ont le sentiment de ne pas savoir comment faire.

Le but donc de ces ateliers est que chacun et chacune puisse y participer, recevoir des conseils s’il le souhaite et ainsi ne pas se sentir isolé.

Vous trouverez donc ci-dessous une liste d’ateliers et groupes de parole, ouverts au public ou réservés aux professionnels de santé de la période périnatale (sage-femmes, anesthésistes, puéricultrices, auxiliaires de soins, pédiatres, gynécologues)

Ouverts au public

  • Thème « GYNECOLOGIE »
    – Atelier gynécologie médicale homéopathie
    – Atelier gynécologie de l’enfant et de l’adolescente
  • Thème « PSYCHOLOGIE »
    – Psychothérapie de groupe et individuelle
    – Groupe de parole Parents / Enfants
    – Groupe de parole Parents endeuillés
  • Thème  » GROSSESSE, ACCOUCHEMENT & BEBE »
    – Atelier de préparation à l’accouchement en groupe et individuel
    – Atelier « Prévention pollution perturbateurs endocriniens
    – Atelier « Bien s’alimenter »
    – Atelier « Alimenter son bébé »

Réservés aux professionnels de santé

  • Groupes de parole
    – Retour d’expérience de l’exercice en maternité du deuil d’enfant
    – l’IMG
    – la MAP
    – l’Enfant porteur de handicaps
    – les nouvelles parentalités
    – la toxicomanie
    – la prévention de la dépression

« Nos soins doivent faire sens pour les femmes »

Interview du Dr Amina YAMGNANE pour l’Express (29/06/2018)

Extrait:

« Au fond, l’enjeu, au XXIe siècle, c’est qu’on trouve une solution pour que les soins que nous prodiguons aux femmes fassent sens pour elles. Pour trois raisons.

1. Aujourd’hui, les femmes sont très éduquées. On ne peut pas appliquer des soins à des gens qui ont un haut niveau de culture et d’accès à l’information sans s’en expliquer.

2. A cause ou grâce à Internet, les gens vont légitimement interroger la pratique de leur médecin.

3. Parce que le soin gynécologique n’est pas un soin standard, il touche à l’intime. Nous savons par ailleurs que 10 à 15 % de la population a subi le viol, l’inceste, la prostitution… «